La Commission européenne accuse le géant américain du web d’abus de position dominante dans la recherche en ligne afin de favoriser son comparateur de prix Google Shopping. Google écope d’une amende de 2,42 milliards d’euros.
Google écope d’une amende de 2,42 milliards d’euros
Google abuse de sa position dominante. La Commission européenne est arrivée à ce résultat après avoir mené une enquête de près de 7 ans. Elle estime que l’entreprise américaine a joué de son algorithme et favorisé systématiquement son comparateur de prix, Google Shopping, au détriment de ses concurrents.
Dans un communiqué daté du 27 juin, la commissaire à la concurrence Margrethe Vestager a été claire, « c’est illégal au regard des règles européennes anti trust ». En 2015, la commission avait déjà adressé un acte formel d’accusation à l’encontre du géant de la Silicon Valley, quelques mois seulement après l’entrée en fonctions de Google Shopping en novembre 2014. Cette pratique de Google se répand sur 13 pays de l’Union Européenne.
Les annonceurs paient pour faire remonter leurs produits dans Google Shopping. Ces articles ne s’affichent que lorsqu’ils correspondent aux requêtes des internautes. L’espace n’est pas fermé aux comparateurs classiques de prix, qui peuvent comme les commerçants apparaître dans Google Shopping en mettant en avant des produits. Mais ils se sont plaints d’être moins bien traités que les commerçants dans les résultats de recherche, d’apparaître qu’à partir de la 3e ou 4e page de recherches.
Ainsi, outre cette amende record de 2,42 milliards de dollars, la commission impose un délai de 3 mois à Google pour mettre fin à ses pratiques anti-concurrentielles, sous peine d’astreinte. De son côté, Google voit la décision d’un autre œil et a annoncé qu’ils vont « examiner la décision de la commission dans le détail et étudier l’éventualité d’un appel en justice ».