D’ici 2022 en France, il y aura une baisse de l’impôt sur les sociétés qui va passer de 33 à 25 %. L’exécutif l’a confirmé, une trajectoire touchera les plus grandes d’entre elles dès 2019 avec un taux passant de 33,3 % à 31 %. La nouvelle a rassuré les entrepreneurs, mais certains regrettent qu’elle ne soit pas généralisée plus rapidement. Par ailleurs, les PME se sentent moins favorisées.
Baisse de l’impôt sur les sociétés : Les PME restent sceptiques
Le gouvernement a commencé à révéler certains arbitrages budgétaires. L’impôt sur les sociétés (IS) pesant sur les bénéfices réalisés par les entreprises devrait tomber à 25 % en 2022, comme si y était engagé le chef de l’État pendant sa campagne. Nombreux ont été les entrepreneurs à saluer cette annonce de Bruno Le Maire la semaine dernière sur le campus d’HEC. La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) avait réclamé depuis longtemps cet alignement sur la moyenne européenne.
Cette mesure rejoint également la perspective du Brexit pour renforcer l’attractivité de la France à l’étranger. Cependant, le nouveau gouvernement semble privilégier l’allègement pour les grandes entreprises dans son arbitrage budgétaire, selon l’avis de la CPME.
Un retour en arrière ?
En effet dans sa trajectoire de baisse de l’IS jusqu’à 28 % en 2020, le précédent gouvernement avait choisi de donner un coup de pouce aux PME. En 2019, le taux réduit d’IS de 15 % réservé aux entreprises, dont le chiffre d’affaires est inférieur à 7,6 millions pour des bénéfices allant jusqu’à 38 000 euros, devait s’appliquer jusqu’à un seuil de 50 millions de CA.
Cette mesure d’élargissement qui avait été adoptée par l’Assemblée nationale à l’époque n’est donc plus maintenant à l’ordre du jour. Dans un communiqué, la CPME a annoncé regretter que « la trajectoire de baisse retenue soit différente de celle adoptée à l’automne dernier, qui favorisait en priorité les PME, en élargissant progressivement la baisse en fonction de la taille des entreprises ». Le gouvernement avait proposé de tester le prélèvement à la source pour les impôts.