Internet n’est pas le principal concurrent des détaillants de proximité. Plus de la moitié des dirigeants de TPE de la distribution estiment que leurs premiers concurrents sont les magasins d’usine. C’est le résultat d’une étude de la Fédération des Centres de Gestion Agréés (FCGA) consacrée à l’analyse de l’environnement commercial des petites entreprises.
TPE de la distribution : Les magasins d’usine comme concurrents principaux
À l’heure de l’e-commerce et de l’uberisation des services, les patrons de TPE de l’artisanat et du commerce de proximité n’accusent finalement pas la vente en ligne. D’après une étude de la FCGA sur l’environnement commercial des petites entreprises, près de 6 dirigeants de TPE sur 10 (58,8 %) affirment que les magasins d’usine sont leurs principaux concurrents. En 2014, ils n’étaient que 23,1 % à citer ces spécialistes de la vente à prix cassé qui figuraient alors seulement à la 6e position du classement.
Il est vrai que les magasins d’usines, également baptisés villages de marques et « outlet », sont en pleine expansion. Aujourd’hui, les 26 plus grands d’entre eux représentent 3 % du parc commercial français et génèrent un chiffre d’affaires d’environ 1,2 milliard d’euros. Spécialistes de la vente d’articles de marque à prix cassés, ils attirent de plus en plus de consommateurs en quête de bonnes affaires.
Les autres circuits de distribution (42,1 %) et les grandes surfaces (40,8 %) figurent en deuxième et troisième position sur la liste des principaux concurrents des TPE. Internet n’arrive alors qu’à la quatrième place avec 34 %. Une vraie surprise, d’autant que selon les derniers chiffres de la Fédération e-commerce et de la vente à distance (FEVAD), sur les trois premiers mois de l’année 2017, les ventes internet ont progressé de 14 %, par rapport au premier trimestre 2016, pour atteindre 20 milliards d’euros.
De nouveaux services apparaissent
Pour relancer les ventes, le premier réflexe des artisans et des commerçants est d’adapter leur offre en modifiant leurs gammes de produits ou de services (17 % des questionnés). Les dirigeants de TPE n’hésitent également pas à proposer de nouvelles prestations à leurs clients (15,7 %). La fidélisation de la clientèle et la communication notamment sur les réseaux sociaux constituent également un levier qu’ils ont évoqué (15,3 %).
Les TPE sont encore fragilisé par les banques dans l’optique d’un prêt bancaire.