Crosslife sera le premier fonds français de cross-over pour les biotechs. Sofimac, la société d’investissement clermontoise, va lancer ce fonds pour favoriser l’accès au marché américain des start-ups prometteuses de la santé, mais dont la viabilité est souvent menacée par le manque d’accès aux financements.
Les biotechs françaises vont être accompagnés par Sofimac
Sofimac, société spécialisée dans le financement des PME, s’apprête à lancer un fonds de 200 millions d’euros dédié aux sciences de la vie aux États-Unis. Nommé Crosslife, il sera géré en partenariat avec Bay City Capital, une société de capital investissement américaine gérant 1,5 milliard d’euros d’actifs, qui se consacre aux investissements dans les entreprises de santé. « Il existe en France un pipeline de sociétés biotech de grande qualité, mais qui ont du mal à se développer par manque de financement intermédiaire », c’est ainsi que François Miceli, directeur général de Sofimac Innovation, décrit le principal frein à la croissance des start-ups françaises dans le domaine de la santé.
Simultanément, Sofimac, annonce la reprise de la gestion d’Inserm Transfert Initiative, la structure d’investissement en amorçage et préamorçage, de l’Inserm Transfert. Ce fonds créé en 2005 est doté de 39 millions d’euros d’encours, qui sont totalement investis, au travers de 14 participations telles que Sensorion, Step Pharma, Enyo…
Concrètement, le fonds Crosslife vise à investir à tous les stades de développement des biotechs, en particulier les étapes allant des levées de série A, l’étape qui vient après la phase d’amorçage, jusqu’au marché boursier, voire envoyer de nouveaux financements après une entrée en Bourse.
L’objectif de Sofimac est donc d’accompagner les biotechs à fort potentiel, du début à la fin de la chaîne de financement, et ce, afin d’éviter ce qu’on appelle dans le jargon : « La vallée de la mort ». C’est une période qui peut succéder à la phase d’amorçage, et durant laquelle la société, bloquée par manque de financement, risque de disparaître, privant donc potentiellement le capital-risque d’un retour sur investissement. Il y a peu Sanofi a racheté Protein Sciences pour 650 millions de dollars !