Emmanuel Macron et Marine Le Pen sont qualifiés pour le deuxième tour de l’élection présidentielle, ils devront se départager le dimanche 7 mai. Chacun de ces deux finalistes détient ses propres mesures économiques. Entre protectionnisme et libéralisme, et positionnement pro ou antieuropéen, leurs mesures fiscales divergent également. Petit tour d’horizon sur leur programme respectif en matière de soutien aux entreprises.
Macron, des avantages fiscaux, une réglementation allégée
Emmanuel Macron propose un filet de sécurité pour les créateurs d’entreprise. Le candidat d’En Marche veut créer une assurance chômage pour les entrepreneurs. Il envisage également de l’étendre à tous ceux qui démissionnent de leur entreprise, ainsi qu’aux indépendants et aux professions libérales.
Par ailleurs face aux nombreuses réglementations, un site internet unique sera créé pour aider les chefs d’entreprise. Celui-ci a pour objectif de donner à chaque TPE ou PME les obligations légales et conventionnelles qu’elles doivent respecter en fonction de leurs situations. Pour soutenir la création d’emploi, le candidat prévoit une baisse des cotisations sociales employeurs de 6 points en remplacement du crédit d’impôt compétitivité emploi, et jusqu’à 10 points au niveau du Smic. Ainsi, les employeurs pourront économiser jusqu’à 1800 euros par an et par salarié au Smic, selon ses propos.
Le Pen, un patriotisme économique
Marine Le Pen entend instaurer un patriotisme économique, en réservant une partie de la commande publique aux PME. Elle veut également mettre en place ce qu’elle entend par protectionnisme intelligent en espérant rétablir une monnaie nationale dans l’objectif d’améliorer la compétitivité. Une taxe additionnelle sur l’embauche de salariés étrangers afin d’assurer la priorité nationale à l’emploi des Français fait aussi partie de son programme économique.
La candidate du Front National veut soutenir le financement des entreprises en créant des taux préférentiels à destination des TPE sous la supervision de la Banque de France. Et pour abaisser les charges sociales des TPE-PME, Marine Le Pen prévoit de fusionner les dispositifs d’allègement de charges sociales de manière dégressive.
Toujours dans le cadre du patriotisme économique, pour la candidate, toute entreprise innovante créée en subvention publique ne devra pas être cédée à une société étrangère pendant 10 ans.