Le Président de la start-up Uber quitte ses fonctions. En effet, Travis Kalanick, fondateur et PDG de Uber, a annoncé mercredi son départ définitif. Les scandales, les affaires judiciaires et la pression de ses actionnaires ont eu raison de sa volonté à conserver son poste à la tête du groupe américain.
Le Président de la start-up Uber quitte ses fonctions
En 2009, Travis Kalanick a fondé Uber, le service révolutionnaire de location de voitures avec chauffeur. Uber a vite connu un succès fulgurant, il se propulse à la première place mondiale du VTC. Mais voilà que depuis plusieurs mois, le groupe fait face à des renvois et démissions en série, sur fond d’accusations de harcèlement ou de sexisme principalement, mais aussi de soupçons de vols de technologie.
Travis Kalanick, comme son bras droit Emil Michael, qui a démissionné lundi, est accusé d’avoir personnellement encouragé des pratiques déplacées et brutales dans l’entreprise. La réputation de cette start-up devenue colosse de la Silicon Valley n’a jamais été aussi ternie. Le mois dernier, Travis Kalanick s’était déjà éloigné de la direction à la suite du décès de sa mère, mais pour cette fois-ci, sa démission est officielle.
Cinq investisseurs influents d’Uber, qui comptent parmi les plus prestigieux fonds de capital-risque de la Silicon Valley tel que le fonds Benchmark, ont exigé sa démission immédiate afin de permettre à la société « d’aller de l’avant ». Le comité de direction a donc décidé de limiter les dégâts.
Un retrait en douceur
« J’aime Uber plus que tout au monde et, dans cette période difficile de ma vie personnelle, j’ai accepté la demande des investisseurs de me retirer pour qu’Uber recommence à se développer plutôt que d’être parasité par les difficultés », avait confié Travis Kalanick dans un communiqué. Toutefois, cette mise à l’écart n’est cependant pas totale, puisqu’il conserve sa place au comité de direction d’Uber et contrôle toujours une majorité des votes grâce à ses actions.