Aider les dirigeants d’entreprise avant qu’il ne soit trop tard, telle est la vocation du Centre d’Information sur la Prévention des difficultés des entreprises (CIP). Le CIP National formule des propositions concrètes pour aider le dirigeant en situation difficile.
Le CIP National au service des entreprises en difficulté
Crée en 2007 suite à une initiative mise en place dès 1999, le CIP National œuvre pour prévenir et traiter les difficultés des entreprises sur le territoire. L’action du CIP consiste à faire connaître les dispositifs prévus par la loi, l’accent est mis sur la prévention, car l’expérience montre que plus les difficultés sont traitées en amont, meilleures sont les chances de les dépasser. Décomplexer l’entrepreneur qui a connu un échec, ne pas faire de la fermeture d’une entreprise une fatalité, légitimer le droit à la seconde chance… tels peuvent être ses missions principales. On peut en voir les résultats positifs dès à présent. En effet, le nombre de défaillances d’entreprises n’a jamais été aussi bas depuis 20 ans.
Accompagnement économique et psychologique
L’association accompagne économiquement et psychologiquement les chefs d’entreprise en difficultés. En associant dans sa démarche les professionnels du chiffre (expert-comptable ou commissaire aux comptes) et les professionnels du droit, avocats accompagnés d’anciens juges consulaires, le CIP National fédère 63 et bientôt 100 CIP territoriaux.
Si l’indicateur 040, qui fichait durant 3 ans le chef d’entreprise après une liquidation judiciaire, a été supprimé en septembre 2013, il reste aujourd’hui très difficile en France pour un entrepreneur de rebondir après un échec. Ainsi parmi les propositions du CIP Nationale pour soutenir les entreprises en difficulté, la première mesure serait de lever l’interdiction bancaire pendant les procédures amiables ou collectives qui prive le dirigeant de moyens de paiement, rendant la gestion de son entreprise très compliquée. Vient ensuite un allongement du délai imparti pour demander une remise de dettes qui devrait passer de 2 à 6 mois.
Il est également indispensable de proposer un formulaire standardisé de la déclaration de cessation des paiements (DCP) pour l’ensemble du territoire, cette déclaration étant aujourd’hui différente selon les territoires. Enfin, les honoraires des « experts de crise » (experts-comptables, avocats, mandataires…) devraient être pris en charge à travers une « Assurance entreprises en difficulté » que les assureurs pourraient introduire dans les différents contrats d’assurance proposés aux chefs d’entreprise.