Mardi dernier à Station F, le programme French Tech Diversité présentait sa première promotion. 35 jeunes pousses vont être accompagnées pendant un an, l’initiative veut favoriser l’émergence de profils d’entrepreneurs largement diversifiés. Chaque lauréat va bénéficier d’un financement de 45 000 euros et de divers avantages.
French Tech Diversité : l’accélérateur des banlieues !
Lancé en mars à la fin du quinquennat de François Hollande, le programme French Tech Diversité (FTD) a sélectionné différentes start-ups pour la qualité de leurs projets, mais aussi et surtout sur d’autres critères sociaux : les entrepreneurs viennent de quartiers populaires, ont été des étudiants boursiers, bénéficiaires des minima sociaux, ou encore ont un parcours de vie jugé intéressant par le jury… c’est justement pour introduire davantage de mixité que l’initiative du programme FTD a vu le jour, il y a un an de cela.
Ainsi, 35 start-ups ont été choisies parmi 274 candidatures, ces lauréats ont été présentés le 17 octobre dernier à Station F. La première promotion est composée entre autres des entrepreneurs issus des minorités visibles, des personnes en situation de handicap, d’entrepreneuses à la pelle (60 % sont des femmes)… la preuve que l’entrepreneuriat est fait pour tous et toutes.
Le programme veut surtout changer le profil type du jeune entrepreneur français, soit un homme diplômé d’une grande école de commerce et CSP+. D’une part, l’accès au réseau reste l’élément le plus complexe pour quelqu’un qui n’appartient pas au sérail.
Un accompagnement d’experts
D’autre part, souvent pour monter sa boîte, avant de convaincre un investisseur, il faut un apport de départ. C’est généralement de la « love money », soit une enveloppe de quelques dizaines de milliers d’euros récupérée auprès des siens. Le coup de pouce du programme FTD consiste alors en un hébergement de ces jeunes pousses dans l’un des 11 incubateurs franciliens partenaires, un accompagnement par des mentors (des « ambassadeurs » eux-mêmes issus de la diversité qui partagent leur expérience) et l’octroi d’une bourse de 45 000 euros. Le tout pendant un an.
Le gouvernement est aussi dans ce sens avec la députée Amélie de Montchalin dont nous vous parlions la semaine dernière. Elle souhaite faciliter l’accès au financement pour les TPE et PME françaises.