Le Visa StartUp est l’une des dernières initiatives de Barack Obama annoncée en janvier et initialement prévue entrer en vigueur ce 17 juillet. La réglementation aurait permis aux entrepreneurs étrangers de rester aux États-Unis le temps que leur start-up soit lancée et prospère. Le dispositif a été officiellement reporté par l’administration de Donald Trump.
Le Visa Startup repoussé par Donald Trump
Dans les derniers jours de la présidence Obama en janvier 2017, l’« International Entrepreneurs Rule » avait été approuvé. Surnommé « Visa Start-Up », ce régime particulier devait favoriser l’installation de jeunes entreprises étrangères sur le territoire américain, et concernait près de 3 000 entrepreneurs étrangers par an. Pour pouvoir bénéficier de cette disposition, l’entrepreneur devait prouver que sa société générerait de la croissance et de l’emploi aux États-Unis et mettre en avant un apport de capital d’au moins 250 000 dollars par un investisseur établi.
Ce règlement aurait permis à l’entrepreneur de rester 30 mois aux États-Unis, avec la possibilité d’une extension de 30 jours. La création de ce visa, réclamée depuis des années plus particulièrement par les responsables de la Silicon Valley, était l’une des rares avancées en matière d’immigration de la présidence de Barack Obama.
Récemment la semaine dernière, l’administration de Donald Trump annonçait que la mise en œuvre du dispositif est désormais reportée au 14 mars 2018. Mais encore, il pourrait bien être purement et simplement abandonné par la nouvelle administration, qui ouvre une période de consultation.
Le report pourrait découler du décret « Border Security and Immigration Enforcement Improvements », le décret anti-immigration signé par Donald Trump début février et qui porte notamment sur l’interdiction d’entrée aux États-Unis des ressortissants de six pays musulmans : la Syrie, la Libye, l’Iran, le Soudan, la Somalie et le Yémen. Le renvoi du dispositif a suscité de vives critiques de la part de nombreux entrepreneurs de la Silicon Valley, mais également des médias selon lesquels l’abrogation causera certainement des dommages sur l’innovation et la création d’emplois aux États-Unis.