Offrir des congés illimités à ses collaborateurs : une idée choc venue des Etats-Unis. En dehors du contexte légal en France, est-ce une bonne idée pour la vie de l’entreprise ? Quelles sont les attentes pour les dirigeants et les employés ?
Se retrouver avec des bureaux vides toute l’année, c’est l’image qui peut venir à certains dirigeants quand on évoque le sujet. Pour l’employé, la vision cauchemardesque, ce sont les demandes systématiquement refusées. (On écarte ici toujours le contexte juridique).
Congés illimités et culture d’entreprise
Dans une entreprise, deux choses sont là pour limiter le nombre de jours de congés effectivement pris :
- la pression sociale des autres collaborateurs, qui pourraient mal voir le fait que vous preniez plus de congés qu’eux
- la validation pour les managers des demandes de congés
La pression sociale
Partir en congés payés c’est bien, mais qui fera le travail pendant ce temps ? Et même si personne ne doit s’en charger, comment le prendront les collègues qui ont une charge de travail supérieure ?
Une entreprise qui ne maîtrise donc pas complètement sa culture risque de se retrouver dans une course au 0 jour pris. Ce qui n’est certainement pas une bonne chose à long terme.
Le manager
Congés illimités ne signifie pas anarchie : souvent, une demande de congés doit être faite, puis approuvée par un manager. « D’illimités », on passe donc à « ce que le manager approuve ».
S’il y a plusieurs managers, on risque donc de se retrouver devant une inégalité de traitement. Les employés d’un service prendront en moyenne plus de jours que ceux d’un autre service. De quoi faire chuter le moral.
Conclusion
En définitive, une politique de congés illimités ne vaut pas mieux que la culture d’entreprise qui l’accompagne. C’est une arme à double tranchant : bien utilisée, elle peut offrir un avantage réel à vos employés. Mal utilisée ou maîtrisée, et c’est en fait tout l’inverse qui se produira.