Les coursiers de l’entreprise de livraison de repas à domicile Deliveroo à Bordeaux se sont manifestés pour dénoncer des modifications dans leur contrat de travail. Des livreurs de Deliveroo en grève et un bras de fer a été engagé entre la direction et ces employés.
Des livreurs de Deliveroo en grève
Vendredi dernier, des livreurs de Deliveroo à Bordeaux ont été informés d’une future modification de leur contrat. Les plus anciens livreurs bordelais, qui bénéficient d’une rémunération horaire de 7,50 euros assortis d’une prime à la course qui varie entre 2 et 4 euros, seront désormais payés 5 euros par course. Une partie des 1000 livreurs en contrat avec Deliveroo verraient ainsi les termes de leur contrat revus à la baisse. Ceux qui ne souscrivent pas seraient alors invités à… passer leur chemin.
Deux rassemblements, réunissant jusqu’à une cinquantaine de coursiers, ont déjà été organisés ces derniers jours devant les bureaux de Deliveroo à Bordeaux. Les manifestants ont par ailleurs demandé aux restaurateurs partenaires de « couper les tablettes qui envoient les commandes » ce mardi soir, en solidarité avec les coursiers.
Du côté de Deliveroo , l’entreprise affirme dans un communiqué que 90 % des livreurs partenaires en France ont d’ores et déjà opté pour cette nouvelle tarification, et même que 82 % d’entre eux se disent d’ailleurs satisfaits de cette collaboration. Néanmoins, les manifestants attendent la venue d’un responsable national. Une réunion devrait avoir lieu ce mardi à Bordeaux.
Les politiques interviennent
Loïc Prud’homme, député France Insoumise de la troisième circonscription, est venu apporter son soutien aux coursiers. « C’est l’illustration de ce que va donner la loi travail avec un code du travail par entreprise. Cette économie 2.0 n’a rien de collaboratif, le rapport de force est en faveur du patron ; il y aura toujours des gens qui accepteront de travailler pour moins. C’est le modèle de la terre brûlée. C’est l’illustration de la dérégulation. L’idée est d’aller vers des alternatives à ce système », soulignait le député.