Le 30 juin dernier, le dispositif de primes à l’embauche destiné aux PME et aux associations de moins de 250 salariés a pris fin, mais dans une certaine discrétion. D’un montant de 4 000 euros maximum, la prime à l’embauche a rencontré un vif succès. Elle aurait pourtant coûté cher à l’État avec plus d’un milliard d’euros par an.
Fin de la prime à l’embauche pour les PME
Lancée en janvier 2016 par le précédent gouvernement, la mesure « Embauche PME » avait pour but de doper l’emploi et d’inverser ainsi la courbe du chômage. Le dispositif avait été instauré pour les entreprises jusqu’à 250 salariés, dans le cadre du plan d’urgence pour l’emploi, et même en juin 2015 pour les TPE (moins de 10 salariés).
Il consistait à verser aux employeurs recrutant un salarié payé jusqu’à 1,3 fois le Smic (soit 1 900 euros bruts mensuels) en CDI ou en CDD de plus de six mois, une prime trimestrielle de 500 euros durant les deux premières années du contrat. Soit un total de 4 000 euros. Alors qu’elle était initialement prévue jusqu’au 31 décembre 2016, elle avait été prolongée 6 mois de plus. Pour l’année 2016, plus d’un million d’aides ont été recensées et 560 000 autres entre le 1er janvier et le 24 juin 2017.
Des résultats positifs
Selon les premiers chiffres récoltés, la mesure aura coûté à l’État plus d’un milliard d’euros par an. Cependant, sa première année d’existence a eu certains effets positifs, si on se réfère à une étude de l’Insee publiée en décembre 2016, notamment sur les CDD. Au premier semestre 2016, 54 % des embauches en CDD d’au moins 6 mois et 34 % des embauches en CDI dans les entreprises de moins de 250 salariés ont bénéficié de la prime.
Dans les entreprises de moins de 10 salariés, ce taux atteint 77 % pour les CDD de 6 mois ou plus. Toutefois, la prime à l’embauche n’aurait permis que de créer 40 000 emplois nets en 2016, toujours selon les estimations de l’Insee. Néanmoins, le bilan final du dispositif reste à faire en matière de créations d’emploi et de coût total pour l’État.
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