L’écosystème des legaltechs, ces start-ups lancées sur le marché juridique et judiciaire, commence à s’étendre. Des avocats créateurs de legaltech se regroupent pour fonder AvoTech, la première association du genre, mais aussi un « do tank » pour « réfléchir, entreprendre, défendre, et agir ».
AvoTech, la nouvelle association des avocats
AvoTech a été lancé récemment par les entrepreneurs avocats, c’est une association professionnelle et « do tank » d’actions, unique en son genre. Ils veulent désormais parler d’une seule voix, étendre le champ d’application existant, repousser les freins qui se situent parfois au sein même de la profession d’avocat, favoriser une concurrence loyale, et reprendre la main sur leur champ d’action. L’objectif de l’association est alors de formuler des propositions concrètes sur l’évolution de la profession, en lien avec l’évolution du digital, et la création d’entreprises du droit comme périmètre des avocats. AvoTech aura également vocation à lancer des actions pour défendre l’intérêt des start-ups d’avocats et des justiciables connectés.
En effet, les legaltechs, sur certains de leurs services et principalement en matière de consultation juridique, heurtent de plein fouet l’activité des avocats, en attaquant leur monopole, et en naviguant, parfois, hors des limites de l’éthique. Sur d’autres, elles les accompagnent et leur offrent des solutions utiles et complémentaires, et forcent donc le métier d’avocat à proposer davantage de services en ligne et à mieux répondre aux attentes de clients dont les exigences ont changé.
AvoTech veut ainsi favoriser la création de start-ups par des avocats, tout en veillant au respect d’une juste et saine concurrence par les autres acteurs. Selon Mathieu Davy, Président d’AvoTech, « Ce que nous voulons, c’est passer à la vitesse supérieure, pour générer de la croissance et permettre d’aider les avocats entrepreneurs, dans la recherche de financement, de moyens humains et matériels », ce qui permettra donc d’avoir des chefs d’entreprises avocats qui pilotent des legaltechs puissantes. Pour l’instant, l’association regroupe une quinzaine de start-ups du marché juridique et judiciaire, mais de nombreuses autres legaltechs auraient demandé à rejoindre le « do tank ».
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