Khosla Ventures, l’un des fonds d’investissement les plus influents de la Silicon Valley et par extension, dans le monde, vient d’investir pour la toute première fois dans une start-up française : Eligo Bioscience la biotech française. À l’issue d’un tour de table mené par le fonds américain et de son actionnaire historique Seventure, Eligo Bioscience a pu boucler une levée de fonds de 20 millions de dollars.

Eligo Bioscience la biotech française qui séduit la Silicon Valley

Peu de biotechs françaises réussissent à convaincre un « capital-risqueur » d’outre-Atlantique, surtout lorsque leurs solutions thérapeutiques en sont encore à un stade préclinique. Cependant, Eligo Bioscience a réussi là où les autres ont échoué. Une levée de fonds a été menée par le fonds d’investissement américain Khosla Ventures, Eligo Bioscience a pu recueillir 20 millions de dollars, soit 16,8 millions d’euros.

La start-up va ainsi pouvoir accélérer le développement de sa plateforme de biothérapies programmables et préparer le lancement, d’ici à deux ans, de sa première étude clinique. Par ailleurs, la biotech tricolore est en train de doubler la taille de son équipe pour atteindre les 15 collaborateurs. Notons qu’en 2015, Eligo Bioscience a déjà réalisé un premier tour de table de 2,4 millions d’euros.

Eligo Bioscience a été fondée en 2014 par Xavier Duportet, sacré meilleur innovateur de l’année 2015 par le MIT pour sa start-up. Hébergée à l’Institut Pasteur à Paris, Eligo Bioscience développe des antibiotiques d’un nouveau genre, basés sur la nanotechnologie. Appelés eligobiotics, ils s’attaquent uniquement aux bactéries néfastes tout en épargnant celles qui sont bénéfiques.

Concrètement, ces antibiotiques intelligents agissent comme des pirates informatiques en envoyant des protéines chargées de scanner l’ADN des bactéries et de créer un bug au sein de celles-ci pour les conduire à leur mort. Une solution plus précise et moins invasive pour traiter infections, obésité ou même cancers que les antibiotiques, qui détruisent purement et simplement la flore microbienne, pourtant naturellement présente dans l’organisme et nécessaire à son bon fonctionnement.

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