En un an, le nombre de défaillance d’entreprises a baissé de 7,8 % selon une étude du cabinet Altares publiée récemment. C’est le niveau le plus bas enregistré depuis vingt ans.
La défaillance d’entreprises en baisse
Depuis le passage du nombre de défaillances sous la barre symbolique des 60 000 en 2016, les contextes semblent de bon augure, même que le dynamisme des créations d’entreprise se confirme (+5 % en 2016 par rapport à 2015). L’année 2017 avait débuté par un premier trimestre tombé pour la première fois depuis 2008 sous le seuil des 16 000 défaillances. Sur les trois premiers mois de l’année 2017, 15 667 entreprises avaient été placées en procédure de sauvegarde, de redressement ou de liquidation judiciaire, contre 16 309 un an plus tôt.
Sur le deuxième trimestre de cette année, 12 925 défaillances d’entreprises ont été enregistrées, soit une baisse de 7,8 % par rapport au deuxième trimestre 2016, c’est le résultat de l’étude du cabinet Altares, qui précise que cela n’avait pas été vu depuis 20 ans. On peut donc voir cette tendance comme le résultat des progrès réalisés en matière de lutte contre la défaillance des entreprises.
Les délais de paiement sont dans la plupart des cas l’une des principales causes de la défaillance. Les retards de certaines grandes firmes sont à l’origine d’une défaillance d’entreprise sur trois. Ils affectent non seulement la rentabilité des PME, mais aussi leur compétitivité. En effet, parmi ces défaillances, 93 % concernent les TPE et les PME, typologies d’entreprises les plus exposées aux difficultés.
Toutefois, on a pu constater que 48 % des entreprises ont fait évoluer leurs comportements de paiement suite au renforcement des sanctions et des contrôles mis en place au cours des dernières années. Par ailleurs, le nouveau règlement de la Commission européenne concernant les procédures d’insolvabilité et de restructuration est entré en vigueur en juin dernier. Il vise à harmoniser l’application des droits nationaux de ses États membres en matière d’insolvabilité dans le cadre d’opérations transfrontalières. Ainsi, les résultats encourageants déjà atteints par la France pourraient encore s’améliorer davantage.